Astrologie et Liberté
Astrologues ou pas, certains croient notre destin tout tracé ; ce sont les adeptes du Fatum. D’autres se pensent maîtres de leur vie : l’idée d’un lien profond et invisible avec le reste du monde est souvent, pour ces derniers, une abstraction qui ne les concerne pas. Pour l’astrologue, les événements ne sont pas le fruit du hasard, mais s’inscrivent dans un ordre cosmique qui leur donne sens.
Dans le domaine prévisionnel, l’astrologue peut calculer la position des planètes, la comparer avec les positions natales. Il peut en tirer des conclusions, portant sur l’enjeu du moment pour une personne, sur le passage et la prise de conscience qu’elle est amenée à faire ; sur les schémas psychologiques qui sont à remettre en question, sur les automatismes récurrents qui peuvent être progressivement remplacés par un comportement plus authentique, plus adapté, en somme plus vivant.
Ce que l’astrologie ne peut pas prévoir, ce sont les options que la personne va prendre, ses décisions, ses choix, ses réactions. Si le thème natal dépeint un caractère, et brosse à partir de là une ligne de destinée, celle-ci peut à tout moment être déviée par les prises de conscience. Toute la question du déterminisme se réduit pour moi à cette dualité : rester objet (du destin) ou bien devenir sujet, c’est-à-dire gagner en conscience et donc en liberté.
Vouloir à tout prix prévoir, c’est nier tout espace de choix et donc d’évolution.